Philippe Ordioni
Un sac de noeuds
Un corps aux lignes brisées, entre rondeur des courbes et tension des postures.
Les os, les muscles et les membres se mettent au service d’une improbable torsion qui en dit long sur notre intériorité, sur la façon dont nous nous percevons nous-mêmes, loin en dessous du masque social.
Un sac de noeuds.
Il n’y a plus de sens. Un corps déconstruit, et dont les bouts de corps épars que l'on peut distinguer çà et là forment un autre corps. Plus proche du sol... Plus proche de nous-mêmes.
Ainsi sommes-nous quand il n’y a plus personne pour nous voir : en repli, tordus et pétris de reliefs, de rugosités, brisés de part en part, peu à peu déformés.
Un corps en mutation, en transformation perpétuelle. Un corps qui se plie en quatre pour survivre. Il résiste, courbe parfois, mais ne céde pas.
Il s'adapte.
Et aussi monstrueux pouvons-nous parfois paraitre à nos propres yeux, nous n’en perdons pas moins notre globalité, notre intégrité. Notre humanité. Chaque corps nouvellement formé est une tentative de renaissance.
Un sac de nœuds
Ainsi sommes-nous lorsqu’il n’y a plus personne pour nous voir : en repli, tordus et pétris de reliefs, de rugosités, brisés de part en part, peu à peu déformés.
Un corps en mutation, en transformation perpétuelle qui se plie en quatre pour survivre. Il résiste, courbe parfois, mais ne cède pas. Il s'adapte.
Et aussi monstrueux pouvons-nous parfois paraitre à nos propres yeux, nous n’en perdons pas moins notre globalité, notre intégrité. Notre humanité. Chaque corps nouvellement formé est une tentative de renaissance.
Ema Damage