Philippe Ordioni
1964
1964. Mandela est condamné à la prison à vie, Luther King reçoit le prix Nobel de la paix, Cassius Clay est champion du monde de boxe, les USA votent les droits civiques pour les noirs. 1964, c’est aussi l’année de fabrication des figurines utilisées dans cette série.
Bientôt les photographies insoutenables du Biafra vont faire la une des journaux et l’occident découvrira l’horreur. Depuis, les reportages sur les enfants du Bengladesh, du Soudan, d’Ethiopie, du Rwanda, des boat people, des migrants etc. n’en finissent plus de hanter nos mémoires et nos consciences.
Parallèlement, les continents développés renvoient le plus souvent une image de luxe et de bien-être en toute insouciance à travers le culte du corps, la mode et la publicité.
Les diptyques de la série 1964 représentent ce parallèle entre le tragique et le futile. Le drame d’une situation face à un environnement édulcoré et au final illusoire. Une juxtaposition de deux mondes qui ne cessent de s’éloigner. Retour vers portfolio